Le Zèbre de Montagne, Equus zebra, est la plus petite espèce : sa hauteur au garrot est en moyenne de 120 cm. Son corps est puissant, musclé, symétrique. Sa robe est blanche argentée et rayée de marques noires,très étroites, qui s'étendent sur chaque partie du corps, sauf le ventre et l'intérieur des cuisses ; celles de la tête sont brunes. Sous l'encolure pend un repli de peau, ou fanon, qui n'existe pas chez les autres zèbres.
Le Zèbre de Montagne a le pied très sûr ; ses jambes sont courtes et noueuses. Il se déplace en petits troupeaux, qui vivent souvent en association avec certaines espèces d'antilopes. Grâce à son ouïe et sa vue exceptionnelles, le zèbre est généralement le premier à déceler un danger, et à donner l'alerte aux autres animaux.
Une harde se compose d'un étalon et de quelques juments avec leurs poulains. Dans ses déplacements, cette harde est guidée par l'une des juments, l'étalon assurant seulement sa protection. Les mâles quittent le harde au cours de leur deuxième année pour former des petits groupes de célibataires. Chacun s'efforce de constituer sa propre harde, soit en réunissant quelques juments, soit en supplantant un vieux chef de famille qui doit, dès lors, mener une existence solitaire.
L'herbe est la base de son régime alimentaire, mais il est friand de jeunes pousses et peut aussi se satisfaire de feuilles, de bourgeons, de fruits et même d'écorce. Ses incisives, très tranchantes et ses puissantes molaires peuvent venir à bout des fibres végétales les plus dures. Il vit dans des régions très arides et y est très bien adapté puisqu'il peut rester 3 jours sans boire. En cas de besoin, il sait creuser à coups de sabots le lit d'une rivière asséchée pour trouver de l'eau.
Cette espèce, qui était autrefoie abondante, a été décimée par une chasse intensive. En effet, considéré comme nuisible par les éleveurs qui l'accusaient de faire concurrence au bétail sur ses pâturages, le Zèbre de Montagne fut massacré en grand nombre, d'autant que sa curiosité naturelle en faisait un grand gibier facile à tuer. On offrait même une prime pour chaque queue rapportée.
La femelle est fécondable plusieurs fois par an. Les accouplements se font de manières à ce que les naissances aient lieu au printemps, quand l'herbe est abondante. L'étalon sollicite la jument en lui mordillant les membres et en s'agenouillant devant elle, avec de petits cris aigus. Pour répondre à ses avances, elle couche ses oreilles en ouvrnat sa bouche en grand.
Le poulain tient debout dans l'heure qui suit sa naissance, quelques heures plus tard, il est capable de suivre la harde, mais reste une proie facile. Bien qu'il puisse continuer de têter sa mère pendant près d'un an , il commence à brouter dès l'âge de 1 ou 2 mois. Les jeunes restent avec la harde pendant environ 2 ans. Puis les mâles sont chassés par l'étalon ; certaines femelles partent également à la même époque pour suivre un autre étalon.