En anglais,"Thoroughbred" signifie "élevé dans la pureté" ;
cette race dont les origines sont assez récentes puisqu'elles remontent à la fin du 17
ème siècle voire au début du 18ème siècle, a rapidement fait souche. Dès
cette période, on cessa d'utiliser le sang arabe, qui avait permis d'améliorer et de
stabiliser la race, mais ne contribuait pas à augmenter sa rapidité. Les croisements de
sujets anglais entre eux donnaient de meilleurs résultats. La vitesse des Pur-Sang augmenta
au fur et à mesure que les éleveurs sélectionnaient des sujets plus légers et plus puissants.
C'est ainsi qu'ils devinrent les chevaux les plus rapides au monde.
Le Pur-Sang Anglais fut élevé en Angleterre avec un cheptel de base de juments écossaises
Galloway et irlandaises Hobby, croisées avec des étalons importés, italiens et espagnols. Ces
chevaux furent améliorés avec des orientaux.
Tous les Pur-Sang actuels ont au moins un ancêtre en commun parmi trois étalons originaires
du Proche-Orient ou d'Afrique du Nord. Sur les quatre-cent-soixante-quinze étalons (tous de
sang oriental) recensés en 1881 par Joseph Osborne, et qui ont participé à l'élaboration de
la race, trois seulement ont créé une lignée. Leur croisement avec des juments anglaises,
particulièrement puissantes, a produit des chevaux rapides et endurants. Quant aux cents
poulinières sélectionnées et inscrites au stud-books, une quarantaine seulement ont perpétué
à la lignée directe des juments jusqu'à nos jours. Soumises à une sélection rigoureuse
effectuée grâce aux apports constants de sang oriental, elles constituaient le Royal Mares.
Ces trois étalons sont considérés comme étant les fondateurs de la race, et furent importés
en Grande-Bretagne, entre 1682 et 1728. Ils s'appellent : Byerley Turk , Darley
Arabian et Godolphin Arabian.
Byerley Turk : cheval noir pur-sang arabe, il serait né en 1680.
Ramené par son propriétaire, le Colonel Robert Byerley qui lui donna son nom, il avait été
capturé lors de la bataille de Buda contre les turques en 1683. Le Colonel le monta plusieurs
années comme cheval de guerre, notamment lorsqu'il commandait le sixième régiment de dragons,
pendant la bataille de la Boyne en 1690. Quand il se retira de l'armée, il fit de ce cheval
arabe-barbe, un étalon du Haras de County Durham, puis du Yorkshire.Byerley Turk serait
peut-être passé inaperçu sans la carrière exceptionnelle de son arrière petit-fils, Hérod
(bai, 1758).
Hérod
Darley Arabian: cheval bai sombre pur arabe de la région de Nadj
en Arabie, il fut acheté à Alep en Syrie.Il a pour ancêtre l'arabe de course Munaghi et fut
élevé par la tribu Anazeh, qui vivait en bordure du désert syrien. Il fut acheté en 1704 au
cheik Mirza pour trois cents souverains et installé en 1705 dans la propriété d'Adby Park,
dans l'East Yorkshire, chez son propriétaire Thomas Darley, alors consul britannique. Né en
1702, et plus grand que les autres chevaux, avec son 1.52 m, il fut croisé avec la jument
Betty Leedes. Flying Childers, né de ce croisement devint le premier véritable "crack" des
champs de course : il frappait par son extraordinaire légèreté. C'est ainsi que Darley
Arabian fut remarqué et resta dans les annales pour avoir été l'arrière-arrière-grand-père
du fameux Eclipse (alezan, 1764), imbattable sur les champs de courses. Eclipse fut
élevé, six ans après Hérod, par le Duc de Cumberland.
Eclipse
Godolphin Arabian: cheval bai sombre d'origine berbère (souvent
appelé Godolphin Barb) il est né en 1724 au Yémen et eut une histoire très mouvementée (à en
croire les témoignages de l'époque). Il fut envoyé à Tunis, via la Syrie et offert à Louis
XIV par le sultan du Maroc,mais ne fit pas grande impression en France à cause de son
caratère trop volontaire. Vendu à un marchand, il tire des voitures dans les rues de Paris
oł il se fait remarquer par Edward Coke of Derbyshire qui le rachète en 1729. Dès la mort de
ce dernier (en 1933) Lord Godolphin en fit l'acquisition et l'employa comme "boute-en-train"
pour son Haras de Gog Magog, non loin de Cambridge. On dit qu'il se battit contre l'étalon
du haras pour gagner les faveurs de la jument Roxane. Celle-ci donna naissance à Cade en
1934, qui fut le père de Matchem (bai, 1748). Il devint ainsi reproducteur en titre.
Matchem
Ces trois pur-sang ont créé les trois lignées du Pur-sang Anglais. Par
la suite, d'autres pays (notamment la France et les Etats-Unis) créèrent de nouvelles lignées
en important des sujets anglais croisés avec des races locales.
Le Pur-Sang-Anglais ne présente pas encore une structure très homogène. On a donc distingué
au sein de la race, trois types morphologiques, selon leurs aptitudes :
le "stayer", cheval plus petit doté de fond ;
le "sprinter", plus haut aux formes allongées, très
rapides ;
un type "intermédiaire", à la croupe oblique, l'épaule
inclinée mais le dos assez court, il est apte aux courses d'obstacles.
2) Description.
Couramment appelé Pur-Sang, car élevé à l'heure actuelle dans le monde entier, il tire son origine de la vieille Angleterre. Le Pur-Sang Anglais est un cheval de course et de sport qui nécessite beaucoup de soins et d'attention.
Ce cheval de course possède une anatomie très aérodynamique, puisqu'il est taillé pour la vitesse. Sa tête est petite, fine et bien attachée ; les oreilles sont proportionnées et très mobiles. Son oeil est vif et grand ; ses naseaux sont larges tandis que ses lèvres sont minces.
L'encolure est élégante : longue et droite (parfois légèrement rouée), elle est bien sculptée et attachée. Le garrot et saillant et descend bas sur le dos.
Le passage de sangle est profond. La longueur des os de la hanche et de la cuisse favorise
l'amplitude de l'action au galop. Son ventre est plutôt rentré. Sa poitrine ovale et profonde loge un appareil respiratoire de grande capacité.
Le dos et les reins sont courts alors que la croupe est longue et muclée. La queue est
attachée assez bas. Son épaule est longue, oblique, musclée et bien inclinée ; son arrière
main est puissante, ce qui lui permet d'avoir des étendues souples et rasantes.
Les membres sont allongés, notamment au niveau des postérieurs, fins et bien conformés ; les articulations larges et sèches. Le bras est court, contrairement à l'avant-bras qui est plus long. Les jambes et les cuisses sont musculeuses, le canon court et mince, les tendons secs et bien détachés. Le paturon est long, le sabot bien conformé, petit et résistant.
Eclipse, pur-sang imbattable
L'enjambée du Pur-Sang Anglais est longue et basse pour économiser les forces du cheval.
Enfin, sa peau fine, laissant transparaître les veines superficielles, est soyeuse ; et ses
crins sont doux. Mais le trait le plus caractéristique du Pur-Sang Anglais reste sa légèreté.
Sa taille peut varier de 150 cm à plus de 170 cm ; ses robes vont du noir au gris en passant
par le bai-brun, le bai et l'alezan. On peut aussi lui trouver des en-têtes et des balzanes.
Ses défauts sont particulirement la fragilité de ses tendons et son humeur imprévisible ; tandis que ses principales qualités sont la
vitesse, qui peut dépasser 60 km/h, et la solidité de ses pieds.