Le Cheval de Prjevalski
(ou Przewalski)
Le Kertag


Le Cheval de Prjevalski ou Przewalski,
appelé aussi Kertag


1) Histoire et Origines.

Le berceau de la race serait la région des Monts Tachin Shara Nura ( les Monts du Cheval Jaune ) aux confins du désert de Gobi. Il était répandu dans toute la zone des steppes d'Asie centrale et orientale. L'aire de distribution du Cheval de Prjevalski, appelé aussi Kertag, se limite aujourd'hui aux steppes de Mongolie, au désert de Gobi et à l'Altaï, région montagneuse frontière entre la Mongolie et la Chine du Nord. Cette chute colossale de ses effectifs est due principalement aux pasteurs nomades, qui avaient besoin d'eau et de pâturages pour leurs troupeaux.

A l'origine, le cheval de Prjevalski vivait donc dans d'immenses prairies qu'il parcourait en hardes nombreuses. Mais au fil des siècles, il fut peu à peu repoussé vers les étendues semi-désertiques situées de part et d'autre de l'Altaï. Et sa population ne cessa dès lors de s'amenuiser. La deuxième cause est la chasse : en effet, il y a des dizaines de milliers d'années, le cheval sauvage était un gibier pour les chasseurs primitifs.

Ce cheval, demeuré très proche de son ancêtre l'Equus Caballus du Pléistocène, a servi de monture aux Huns et aux Chinois. Il est considéré comme étant l'ancêtre du cheval domestique, bien qu'il appartienne à une race non domestiquée.

Ce cheval dont Nikolaï Mikhaïlovitch Przewalski découvrit les restes dans les Monts Altaï, vers 1880, et à qui fut donné le nom de cet officier du tsar et explorateur russe, allait être identifié comme le plus ancien d'une race primitive, sauvage. L'allemand Hagenbeck en retrouvera, 20 ans plus tard, des spécimens vivants grâce à l'aide des nomades kirghiz qui connaissaient ce cheval depuis longtemps.

Le cheval de Prjevalski est aujourd'hui en voie de disparition bien qu'il se reproduise en captivité : on en dénombre environ 1000 dans les parcs zoologiques. Les derniers chevaux de Prjevalski vivant à l'état sauvage on été aperçus en 1968 ; on ignore s'il en reste encore.

Donc depuis plusieurs années, le Cheval de Prjevalski est réimplanté dans son pays d'origine : la Mongolie, ou plus précisément dans la réserve de Hustain Nuruu, qui compte bientôt s'ouvrir au tourisme, sans pour autant perturber ses occupants...qui reviennent de loin !

Après avoir complètement disparu de Mongolie, le Cheval de Prjevalski galope de nouveau librement sur sa terre natale. Quoi qu'il en soit, le programme de réimplatation des Prjevalski a commencé en 1992. Depuis, tous les 2 ans, un avion cargo se pose sur l'aéroport d'Oulan-Bator avec, à son bord, des poulains âgés de 2 à 3 ans. Les chevaux sont ensuite convoyés par camion à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale mongole, jusuq'à la réserve de Hustain Nuruu qui s'étale sur 50000 hectares. Plus de 80 chevaux sur un total de 1450 dans le monde entier, vivent déjà là-bas. Plus d'un tiers de ces chevaux sont nés dans la réserve. Ils se sont donc parfaitement adaptés même si, chaque année, plusieurs poulains sont dévorés par les loups gris. Mais cela fait partie de la loi de la nature...

Le Cheval de Prjevalski
a mené une existence nomade


2) Description.

Le Cheval de Prjevalski est très certainement à l'origine de toutes les races actuelles et il possède des caractéristiques du Cheval Préhistorique. Sa taille varie entre 123 cm et 145 cm ; son poids est d'environ 350 kg.

Il a une très grosse tête avec un profil rectiligne et le front large. Sa mâchoire est massive et possède des molaires particulièrement larges. Ses oreilles sont longues tandis que ses yeux en amandes sont petits. Son bout du nez est plus clair (voire blanc) que sa robe.

Sa robe d'été est généralement isabelle, elle peut aussi être louvet, avec les membres et les crins foncés. Souvent on lui trouve des zébrures aux extrémités et une raie de mulet noire, caractéristique. Sa robe d'hiver est plus claire mais le pelage est long et bien fourni.

Son encolure large et courte porte une crinière touffue, courte et très drue, sans toupet sur le front. Sa morphologie est de type médioligne : son garrot n'est pas très relevé et la ligne dorsolombaire droite, assez longue. Le dos et les reins sont forts et la croupe oblique, laissant place à une queue attachée bas, dont les poils ne poussent que sur les cotés.

Les membres sont courts mais solides grâce à une bonne ossature. Les paturons sont plutôt courts et le sabot est très allongé. Avec son épaule droite et son thorax profond, il est très fort et résistant ; enfin, il possède un caractère courageux et énergique.

Ce survivant de la préhistoire n'est représenté plus que dans des zoos.





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