Le Mérens
L'Ariègeois


Un Mérens


1) Histoire et Origines.

Ce petit cheval, appelé Poney Ariègeois ou Cheval de Mérens, est originaire de l'est des Pyrénées, du bassin de l'Ariège qui coule de l'Andorre à Toulouse. Ses ancêtres vivaient manifestement dans ces alpages aux alentours du 1er siècle avant Jésus-Christ ; époque à laquelle Jules César y fit référence.

Des peintures rupestres datant de 30000 ans représentent de petits chevaux similaires, en pelage d'hiver, avec une barbe bien marquée et une crinière hérissée. Le sang de ces cousins sauvages du Tarpan coule sans doute encore dans les veines de l'Ariègeois, bien que la race ait été améliorée depuis avec du sang Oriental dès 1908, avant d'avoir été influencée par des juments romaines. En apparences, il ressemble étrangement au Fell et ses formes rappellent le Dales.

Jadis considéré comme cheval de bât, spécialisé dans le transport du bois et du minerai, le Mérens dépendait étroitement de l'économie agricole de la région. Après l'avènement de la motorisation, il a été affecté à des tâches diverses, dont l'équitation sportive en montagne.

Il n'a dû sa survie, pendant cette période de régression du cheval utilitaire, qu'à l'existence d'un syndicat d'élevage dynamique qui obtînt la création d'un stud-book de la race, institué en 1947-1948, et tenu par le Syndicat d'élevage du Cheval de Mérens. Aujourd'hui, certains vivent encore à l'état quasi sauvage.

Les Mérens vivent en semi liberté dans l'Ariège.


2) Description.

Ce grand poney, dont la taille se situe entre 130 cm et 150 cm, possède une structure médioligne avec un poids pouvant varier de 350 kg à 500 kg. La robe, au poil fin, serré et brillant, est toujours noire. Il a une grande tête longue et légère, racée et expressive, au chanfrein rectiligne. Le front, sur lequel retombe un toupet abondant, est large et plat. Les oreilles sont courtes et très poilues ; l'oeil est vif. En hiver, les maxillaires inférieurs sont couverts d'une barbe.

L'encolure est plutôt courte, droite et large à la base, ornée d'une riche crinière. Le poitrail est large et ouvert, la poitrine ample et le thorax profond. Le Mérens a un ventre assez soutenu et une épaule plutôt droite. Le garrot est bien dessiné, mais pas très relevé, et plat. La ligne dorso-lombaire est droite, le dos est long, fort et très soutenu, caractéristique du cheval de bât. La croupe est ronde et bien musclée. La queue est longue et fournie ; les crins sont rêches au toucher et les paturons portent de courts fanons.

Les membres sont courts mais proportionnés, les postérieurs ont tendance à être clos (il a souvent un jarret de vache) ; avec de bonnes articulations, les tendons secs, le pied bien fait avec un ongle résistant. La sureté de son pied est incroyable en terrain montagneux.

Le Mérens fait preuve d'un équilibre étonnant
quand il se déplace en terrain escarpé.
Ses articulations très mobiles lui donnent une grande souplesse
tandis que l'encolure musclée compense l'inclinaison du corps.

C'est une race robuste, musclée, très forte, ayant beaucoup de vigueur. Vivant en semi liberté dans des régions au climat rude, il résiste au froid et aux maladies grâce à sa rusticité et sa sobriété. Mais ce petit cheval n'a guère de succès en plaine et supporte mal la chaleur.




LA PRIERE DU CHEVAL DE MERENS.

Mon bon maître,
Je voudrais être ton compagnon honnête
plutôt que ta noble conquête.
Apprends à me parler, je te comprendrai
sans me tromper.
Que ta main soit ferme sur les rênes, alors
oł tu le veux je t'emmène.
Aie confiance en moi autant qu'il faut,
ma loyauté ne te fera pas défaut.
N'aie crainte de me charger,
j'ai de la force à dépenser.
Si tu dois te battre, emmène-moi,
je veillerais sur toi.
Si tu ne choisissais qu'un seul ami,
je voudrais être celui-ci.






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